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Qu’entendons-nous par « modèle de prévision de trésorerie » ou « flux de trésorerie » ?

par   | 9 minutes de lecture

L’immense majorité des gens savent que les modèles relatifs aux flux et aux prévisions de trésorerie désignent de façon générique les ressources de trésorerie entrantes et sortantes d’une entreprise exprimées en termes de résultats réels ou de prévisions. Elles font également référence au budget et aux prévisions, que ce soit à court terme ou à long terme. Cette définition démontre les conséquences de la perception des revenus (notamment les ventes, les prêts et les capitaux) ainsi que du paiement des dépenses (telles que les salaires, les coûts de propriété et les matières premières). Il est habituel de soutenir l’idée selon laquelle la principale raison de la faillite d’une entreprise réside dans des flux de trésorerie peu nombreux. Toutes les entreprises devront donc impérativement déterminer le niveau de leur trésorerie actuelle et future prévue, sans oublier les « drivers » qui l’influencent.

Or, les prévisions relatives aux flux de trésorerie peuvent varier considérablement en fonction des intervenants de l’organisation.

  1. Le département chargé de la trésorerie peut être intéressé par une prévision quotidienne ou hebdomadaire des flux de trésorerie au cours d’une période relativement courte (c.-à-d., de 4 à 12 semaines), un compte bancaire après l’autre, à la fois pour s’assurer que les comptes concernés disposent bien des fonds suffisants et que tous les fonds excédentaires sont gérés efficacement.
  2. Les autorités réglementaires se concentrent sur le reporting standard afin de confirmer la continuité d’exploitation et le benchmarking des différentes entreprises (c.-à-d. le « Tableau de financement » omniprésent dans les comptes publiés). Outre l’évaluation de la situation actuelle, ils peuvent porter sur des projections à long terme des flux de trésorerie et peuvent être très normatifs dans des secteurs comme le logement ou les services publics.
  3. Les investisseurs et les financiers nécessitent des orientations à moyen et à long terme et veilleront à l’observation des engagements pour assurer la bonne gestion des risques en ce qui concerne le budget alloué aux flux de trésorerie et la révision régulière des prévisions connexes. En règle générale, ils bénéficient au moins de l’exercice en cours détaillé au mois près, mais ils devront à l’avenir prendre en compte des relevés sur plusieurs années.

Quels sont les moteurs de prévision des flux de trésorerie ou d’un budget ?

La pratique de prévision des flux de trésorerie consiste à prévoir tous les revenus (entrées) et toutes les dépenses (sorties) sur une période à venir. Dans certains cas, ces données sont fixes et connues longtemps au préalable, telles que les ventes déjà conclues à l’avance et les coûts de location convenus sur une base annuelle. Néanmoins, ces ressources doivent la plupart du temps faire l’objet d’une estimation. Vous devez alors trouver la bonne combinaison d’expertise et d’outils modernes afin de garantir la fiabilité des prévisions, tout en vous appuyant sur la direction et la durée adaptées.

Les trois catégories d’intervenants susmentionnées présentent généralement différentes approches et niveaux de complexité dans l’élaboration de modèles de prévision de trésorerie.

  1. Tout d’abord, le modèle de trésorerie à court terme repose habituellement sur les prévisions transactionnelles établies selon les entrées et sorties de données prévisionnelles des principales opérations financières (débiteurs, créanciers, paie, obligations contractuelles…). Elles peuvent apporter un niveau de confiance élevé dans le calendrier de nombreuses entrées et sorties de fonds, susceptibles d’être ensuite recouvertes par d’autres éléments, tels que les injections de capitaux ou la vente prévue d’actifs. Il s’agit fondamentalement d’un modèle assez simple et précis, mais qui ne peut être utilisé que si les données sous-jacentes existantes sont pertinentes. En effet, les fonds sont susceptibles d’être perçus à titre prévisionnel pour les factures qui n’ont pas encore été émises. Ce domaine bénéficiera à l’avenir de l’impact de la technologie sur la précision des prévisions de trésorerie : l’IA pourra analyser les modèles antérieurs, déterminer la saisonnalité et les moteurs afin de proposer des résultats relatifs aux données inconnues basés sur un apprentissage automatique de qualité supérieure afin de les superposer aux données connues ou prévisionnelles. Par ailleurs, cette solution identifiera les tendances de paiement des clients au lieu de partir du principe que tous les clients effectuent leur sortie de fonds à la date d’échéance ou en moyenne avec un certain nombre de jours de retard, ce qui améliorera d’autant plus l’exactitude des prévisions de trésorerie à court terme.
  2. De plus, le modèle de reporting standard représente une méthode bien intégrée pour générer indirectement des prévisions des flux de trésorerie, car il s’appuie sur un ensemble standard de relations mathématiques qui associent le résultat d’exploitation au solde de trésorerie dans le bilan. Ce tableau de financement est particulièrement répandu et répond à une exigence de base pour toutes les entreprises qui établissent des bilans financiers complets. En supposant qu’il existe un budget ou des prévisions valables pour le bilan et en apportant au compte de résultats des informations complémentaires relatives aux mouvements de capitaux, le tableau de financement prévisionnel peut être élaboré rapidement et avec cohérence. Sa conception repose sur la planification d’un bilan valable, ce qui peut être un tout autre sujet. Bien que le tableau de financement corresponde à un élément essentiel du reporting financier, son utilisation opérationnelle se trouve souvent limitée par le peu d’informations qu’il apporte au soutien des analyses hypothétiques basées sur les moteurs. Comme nous l’avons expliqué précédemment, il s’agit d’un rapprochement mathématique du revenu net et du solde de trésorerie qui s’opère dans le bilan, dont les données sont déjà considérablement synthétisées. Il ne mentionne donc pas, par exemple, le montant des fonds perçus auprès des débiteurs ou versés aux créanciers. À l’inverse, il indique les mouvements nets de toutes les factures émises/reçues ainsi que des flux entrants/sortants. Une forte augmentation des débiteurs pourrait s’avérer positive en raison des facturations élevées pour les nouvelles activités ou d’un dossier de recouvrement peu solide associé à des niveaux normaux de facturation ou, plus probablement, une certaine combinaison de ces types de facteurs. En réfléchissant à l’association de ces simples exemples dans l’ensemble des lignes de fonds de roulement et les multiples divisions, lignes de produits, etc., on comprend rapidement à quel point un tableau de financement prévisionnel standard peut difficilement révéler des informations supplémentaires. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’apporte pas une véritable valeur aux organisations dont les activités sont très similaires année après année et varient de façon relativement prévisible. Sa simplicité en fait alors un réel atout.
  3. Les investisseurs et les financiers se montrent particulièrement exigeants lorsqu’ils souhaitent déterminer les conséquences que les forces du marché et les décisions de gestion génèrent sur la trésorerie. Cette situation nous conduit finalement à ce qui représente sûrement la forme de prévision de trésorerie la plus contraignante, complexe, sophistiquée et peut-être même la plus utile : le modèle basé sur les moteurs ou la méthode directe. Ce type de modèle est le plus fréquemment utilisé et est élaboré par des professionnels des finances expérimentés qui s’appuient généralement sur des feuilles de calcul non renseignées appartenant à une personne, ce qui constitue souvent un point unique de défaillance. L’objectif de la méthode directe basée sur les moteurs est de façonner la génération des entrées et des sorties des flux de trésorerie en fonction du compte de résultats et des projections relatives aux dépenses de capital de l’entreprise (ligne par ligne, le cas échéant). Les moteurs, tels que le nombre de jours débiteurs ou créanciers ou les taux d’imposition sur les ventes locales, peuvent être assouplis selon le territoire, la division ou le secteur d’activité afin d’obtenir des informations quant à la disponibilité de la trésorerie pour les investissements ou à la nécessité de reporter des dépenses. La gestion de la version implique que des tests de résistance sont susceptibles d’être menés afin d’identifier clairement les secteurs d’activité qui nécessitent la plus grande attention. L’utilisation de ces méthodes permet à la gestion opérationnelle de bénéficier d’une meilleure visibilité quant aux effets des décisions et des performances sur la trésorerie ainsi qu’au résultat net. Les budgets et les prévisions inhérents au bilan peuvent être établis d’après les projections de l’effet de trésorerie des opérations plutôt que les flux de trésorerie générés par le bilan, tout en sachant que le tableau de financement standard continuera d’être élaboré en tant que produit dérivé.

Comment les flux de trésorerie seront-ils gérés à l’avenir ?

La technologie facilite la constitution de prévisions simplifiées des flux de trésorerie et des budgets connexes qui apporteront les bénéfices suivants :

  • Des intégrations sans effort entre les applications de transaction et de planification destinées à simplifier les mises à jour en quasi-temps réel de telle manière que les prévisions sont toujours basées sur des données d’une excellente qualité.
  • Des modèles de prévision de trésorerie sécurisés, standards et fiables pour des projections à court, moyen et long termes au même endroit.
  • L’IA et l’apprentissage automatique pourront identifier et utiliser des relations sans précédent dans de grands ensembles de données afin de générer des prévisions et des budgets de flux de trésorerie automatisés de référence.
  • Plusieurs scénarios hypothétiques qui permettent l’assouplissement des moteurs clés visant à comprendre les risques et les sensibilités.

Ces solutions apporteront des informations plus qualitatives aux moteurs de la trésorerie et pourraient décentraliser la propriété et l’identification de ses implications sur les décisions commerciales en partant du centre de l’organisation vers les autres équipes.

Aucune planification ne peut définir la réalité avec exactitude, mais plus nous nous y préparons, plus nous pouvons y faire face. Les modèles de prévision des flux de trésorerie les plus adaptés fourniront une indication pointue de l’orientation de l’entreprise et mettront en évidence les seuils critiques permettant la mise en place opportune et dynamique d’une mesure corrective.
 

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